Dieu

Ce mois-ci, nous vous proposons de lire un extrait d'œuvre collégiale
« Dieu », publié par la Diffusion Rosicrucienne.
Qui est Dieu pour l’artiste, pour l’homme de science, pour le philosophe, pour l’homme de religion ? Où et sous quelles formes Dieu a-t-Il laissé son empreinte dans tout ce qui existent ?
L’éclairage que nous apportent la philosophie, les traditions, la science, les arts, etc., sur toutes ces questions nourrit notre propre réflexion, non pas pour faire nôtres les réponses ou les propos émis par chacun des auteurs de cet ouvrage collectif, mais pour élargir et enrichir, grâce à eux, le champ de notre compréhension intérieure.
DIEU VÉCU AU QUOTIDIEN
par Jean-Marie R. Lance
Qui est Dieu pour nous ? Comment sommes-nous en relation avec lui ? Influence-t-il vraiment notre vie ? Quelle relation y a-t-il entre Dieu et l’épanouissement intégral de l’être humain ? Est-il nécessaire d’admettre son existence pour que cet épanouissement puisse s’accomplir ? Ces questions, tout être humain est amené à se les poser un jour ou l’autre dans le cours de son existence. Les réponses qu’il leur donne détermineront la nature et la qualité de son vécu quotidien.
Les rosicruciens ont l’habitude de commencer leurs prières par l’expression « Dieu de mon cœur, Dieu de ma compréhension », pour signifier que toute relation qu’ils ont avec Dieu dans leur vie dépend de leur conception personnelle de ce Dieu et de l’adhésion profonde qu’ils lui accordent. Cette conception ne leur est pas imposé, puisqu’ils l’ont développée à travers leurs expériences, leurs lectures, leur examen d’autres conceptions individuelles ou collectives et surtout leurs réflexions personnelles. Même si on peut affirmer que Dieu est Un ou unique ; il n’en est pas pour autant univalent, puisque chaque être humain est aussi unique, a un vécu unique et chemine sur un chemin unique dans sa progression vers la réalisation complète.
Une conception de Dieu est-elle indispensable à l’épanouissement total de l’être humain ? Si une personne cherche à approfondir sa connaissance d’elle-même, à exprimer le meilleur d’elle-même, à vivre en harmonie avec eux, à respecter le neutre et la vie en général, et si elle s’applique à servir et à contribuer au progrès de l’humanité, elle peut arriver et à développer son plein potentiel, même si sa philosophie de vie n’intègre pas une conception de Dieu. C’est ce qu’affirment à la fois le Dalaï-Lama1 et Richard Bergson2. Le point de départ des réflexions de ces deux auteurs est l’être humain lui-même et sa recherche du bonheur et d’épanouissement. Car qu’est-ce que le spirituel, sinon « cette dimension ultime insaisissable, la qualité essentielle et spécifique de l’homo en tant qu’essence et nature ; ce par quoi et en quoi l’homme est le plus lui-même3 » ? La spiritualité, c’est donc une question de devenir ce que nous sommes réellement.
1- Comment Dieu ou l’idée de Dieu surgit-elle dans notre existence ?
Dans la suite de ce chapitre, nous supposons qu’une personne est prête à accueillir le concept de Dieu dans sa philosophie de vie, ou à tout le moins, qu’elle est ouverte à une exploration des mondes extérieur et intérieur dans lesquels elle baigne. En effet, plusieurs caractéristiques de ces mondes peuvent éveiller en chacun l’idée de Dieu ou le sentiment de sa présence, et finalement influencer la conduite de sa vie.
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THE DALAI LAMA Ethics for the New Millenium New York, River- head Books, 1999.
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BERGERON (Richard), Renaître à la spiritualité, Montréal, Fides, 2002.
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BERGERON (Richard), op. cit.